Au travail !
Le rapport sur le grand plan d'investissement 2018 - 2022 de Jean Pisani Ferry a été rendu. Il représente 50 milliards d'euros avec 5 milliards d'euros pour la santé (dont 420 millions pour "numériser les hôpitaux et leur environnement" pour la suite du programme Hôpital numérique santé) . En synthèse : " Une large part des 5 milliards d'euros accordés à la santé au sein du "grand plan d'investissement" 2018-2022 dévoilé le 25 septembre seront tournés vers le numérique, avec des initiatives annoncées en matière de télémédecine, de recours à l'intelligence artificielle et d'informatisation des établissements de santé ". (TICPharma)
Alors au travail !
Dans le domaine qui m'intéresse, l'initiative 23 dite "Accélérer la transition numérique du système de santé ", il est écrit :
La transition numérique de notre système de santé et de cohésion sociale est un levier essentiel pour
améliorer la qualité de prise en charge des usagers. Cette transition numérique offre notamment des
solutions innovantes aux problèmes d’accès aux soins, de coordination des professionnels entre eux et
avec les citoyens, et d’amélioration des techniques de diagnostics et de soins. Elle permet à la France de
se positionner à la pointe de la médecine mondiale.
L’informatisation est par ailleurs un levier puissant pour améliorer la performance des établissements de
santé. Les études montrent que cela permet d’améliorer les consultations grâce à un meilleur accès aux
informations, d’optimiser les taux d’utilisation des équipements médicaux, de consommer moins de
médicaments et d’éviter la redondance des actes.
L’ensemble de ces bénéfices se traduit par une amélioration de la qualité des prises en charge et par une
réduction des dépenses, qui justifient un investissement initial important. Afin de soutenir ce mouvement,
le grand plan d’investissement financera un effort sans précédent, qui consistera à :
- Numériser les hôpitaux et leur environnement : il s’agit d’accélérer la transformation numérique des
établissements de santé pour rapprocher les hôpitaux de leurs patients. Les patients bénéficieront ainsi
de services numériques comme la prise de rendez-vous et le paiement en ligne, de services en ligne de
préadmission ou d’information sur l’hospitalisation de leurs proches, l’utilisation d’un dossier médical
personnel universel, etc. L’ambition est également d’accélérer les liens entre l’hôpital et les
professionnels de santé de ville : les services proposés faciliteront le partage d’informations sur leurs
patients hospitalisés. Enfin l’objectif est d’assurer l’harmonisation numérique des hôpitaux sur un même
territoire, pour que le patient vive avec plus de facilité le passage d’un établissement à l’autre par exemple
et bénéficie du même niveau de services. Un programme doté de 420 millions d’euros prendra la suite
du programme Hôpital numérique pour mettre en œuvre ces nouvelles ambitions.
- Assurer une prise en charge mieux coordonnée du patient, impliquant l’ensemble des professionnels
de santé, en ville, à l’hôpital, à domicile ou en EHPAD. L’ambition est de développer des services
numériques pour faciliter les échanges d’informations entre professionnels, au service du patient. À
terme, ces services permettront de profiter pleinement du potentiel des données collectées pour
développer la prévention et une prise en charge personnalisée et globale, tant en termes de diagnostic
et de traitement que de suivi des patients. Grâce à ces services, tout citoyen, quelle que soit sa condition
physique, sociale et géographique, bénéficiera d’une prise en charge plus cohérente et accessible des
professionnels de santé et des structures de soins (ex : annuaire en ligne, outil d’aide à l’orientation,
programme de e-learning, etc.). Pour cela, le programme e-parcours sera doté de 130 millions d’euros
sur la période 2018 2022.
- Accompagner le déploiement de la télémédecine. 50 millions d’euros seront destinés à généraliser la
télémédecine, afin de renforcer la présence médicale dans les territoires, notamment dans les territoires
ruraux et dans les territoires ultramarins, où l’organisation de téléconsultations permettra de faciliter
l’accès aux soins. Le grand plan d’investissement soutiendra l’investissement dans les équipements
numériques nécessaires, par exemple pour des consultations à distance ou des possibilités de paiement
et de lecture de carte Vitale à distance.
- Développer une stratégie d’intelligence artificielle dans le secteur de la santé. 100 millions d’euros
seront destinés à l’exploitation des grandes bases de données publiques de santé et au développement
d’outils d’intelligence artificielle permettant d’améliorer la prévention, le diagnostic, le traitement et le
suivi des patients. Ce projet consistera à structurer un ensemble de bases de données cliniques et
biologiques, à développer un socle technologique pertinent pour le système national des données de
santé et à faire émerger un écosystème français de l’intelligence artificielle en santé.