Le risque de trop anticiper les évènements

Je ne souscris pas aux deux craintes énoncées par Christine Balagué (Professeur, spécialiste de e-marketing et des réseaux sociaux - Journée objets connectés - FHF) : 1) " Les professionnels de santé seraient à terme remplacés dans leur pratique médicale ". Le terme "remplacé" est bien trop exagéré. Au mieux, ils seront aidés par des outils à haut niveau de technologie. La pratique et l'intuition professionnelle sont encore irremplaçables ! La révolution technologique est déjà assez présente. A quoi sert - il de l'augmenter encore. 2) " Dans la même veine que le transhumanisme, l'homme verrait un jour sa vie prolongée bien au-delà de l’âge de 100 ans ou une partie de son corps défaillante serait remplacée par une technologie ". Bien sûr ! Mais pas de mon vivant, ni celui des mes enfants. Sauf à préciser qu'une lentille oculaire ou un pace maker participe déjà à remplacer une défaillance. Au fur et à mesure des prochaines années beaucoup de défaillances seront remplacées. Mais le transhumanisme, je n'y crois pas encore.

Par contre, je souscris à : " Ainsi, si les données traitées sont biaisées, l’algorithme le sera tout autant. Si elles sont discriminantes, le résultat du programme le sera aussi ". Bien sûr, voilà une évidence mais il est bon de rappeler aux béotiens la définition d'un algorithme : " Suite finie et non ambiguë opérations ou d'instructions permettant de résoudre un problème ou d'obtenir un résultat ". Et de préciser encore que tout traitement informatique a toujours été réalisé au moyen d'algorithmes, et ce ... de tout temps. De part ailleurs, Le big data n'est qu'un gros serveur informatique supportant des données. L'intelligence artificielle (IA) est la science dont le but est de faire faire par une machine des tâches que l'homme accomplit en utilisant son intelligence. Et pour "faire faire à une machine", il faut lui entrer des données qui seront traitées par des algorithmes conçus par l'intelligence humaine. Et le tour est joué !

Définitions et pédagogie sont toujours utiles. N'est ce pas ?

Dans le domaine de la santé, pour assurer la transparence (et donc la véracité des bons résultats produits par un algorithme) pourquoi ne pas imaginer, à l'instar du médicament une " autorisation de mise sur le marché " assortie d'un dépôt - brevet pour protéger l'invention ?