Le numérique en France : Des pistes pour mieux faire encore
- claudehagege
- 6 févr. 2017
- 2 min de lecture
Il faut lire « État des lieux numérique de la France » publié par le cabinet Roland Berger avec le soutien de Google en janvier 2017.
En introduction, le périmètre est précisé : « Nous avons souhaité établir un constat du positionnement de la France quant aux différents leviers de la numérisation : usages numériques des citoyens et en entreprise, transformation numérique de l'Etat, formation et compétences en numérique, rôle des entreprises « locomotives » du numérique et de l‘écosystème d‘innovation ». Bardée de statistiques, de schémas, de comparaisons avec les autres pays dans la course du numérique, cette étude se synthétise en 30 fiches. On note que les Français sont parmi les plus actifs en Europe, qu’il pratique l’e – commerce et le crowdfunding (financement participatif) et que les services publics proposent du contenu en ligne. À l’opposé, ils sont en retrait sur l’usage du mobile, pas encore assez présents dans la robotique industrielle, à l’école et dans l’apprentissage du code. Enfin, malgré la réussite de belles startups françaises, la part (5.5 %) dans le PIB est encore faible, les levées de fonds très modestes (5 fois moins que le Royaume Uni). Hormis Orange, Cap Gemini, Dassault et Athos, la pénétration sur les rangs internationaux est pour le moins discrète. Une surprise encore : 42% des entreprises ont des difficultés à recruter des spécialistes et le dynamisme de la France doit encore être soutenu par des politiques publiques adaptées. En ces périodes d’élection, ce message doit passer ! Décortiquer les promesses des politiques est insuffisant parce qu’il est facile aujourd’hui d’exprimer ses vœux tant la littérature et les bonimenteurs sont nombreux. C’est la concrétisation des actions qui manque. Tant que la gouvernance politique ne changera pas, je ne vois pas de solutions. Malheureusement ! Et je souffre tous les jours de me rendre compte, que je ne peux pas utiliser dans mon quartier la fibre optique, que je ne peux pas disposer d’une vraie sécurité informatique à bon marché, que l’accès et le coût des applications mobiles défient tous les jours la neutralité de l’Internet, que la veille technologique dont je me suis donné mission d’exercer est laborieuse parce que l’infobésité est aujourd’hui une réalité. Il m’arrive de ne plus savoir reconnaître « une information vraie » tant que les « fake » (c'est-à-dire des contrefaçons, des imitations, des impostures) sont nombreux… Plus encore, ils sont à la mode. Ils se baptisent « vérité alternative » ! Parfois les gens ne veulent pas entendre la vérité parce qu'ils ne veulent pas que leur illusions se détruisent. Et pourtant, le discours de certains visent à maintenir les illusions. Google va jusqu’à affirmer n’œuvrer que pour notre bien – être. Faut il faire confiance à Google ? Faut – il rappeler à l’homme avisé que « La vérité n'a qu'une couleur, le mensonge en a plusieurs. » (Proverbe sanskrit). En ses temps agités, gageons qu’il saura encore garder toute sa lucidité.
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