Mes résolutions
- claudehagege
- 20 janv. 2017
- 3 min de lecture
Je pense que c’est inutile et pourtant je me résous au marronnier de chaque année sur les résolutions, les constats, les engagements … Et pourquoi ? Parce que c’est pour moi une expression de la concrétisation des « forces de l’écrit ». Il est bien sûr absurde de penser, que ce qui est écrit est forcément juste. Force est de constater pourtant, que l’écrit consolide mes pensées, les formalise de manière plus compréhensible, m’aide à réfléchir et à organiser mes actions. C’est pourquoi, j’aime écrire.
Mon métier d’auditeur en Système d’Information m’a appris à observer l’existant, à le critiquer, à formuler des recommandations. Alors quels sont les fruits de mes cogitations ? En terme de pistes d’amélioration des chantiers déjà ouverts, mon tiercé concerne, la sécurité , l’infrastructure technique et applicative et la formation : * Renforcer la sécurité informatique est une priorité qui passe par la sensibilisation obligatoire de tous, puis par la sanction de la faute commise. Oui la sanction, parce que la contrainte reste le seul moyen efficace et rapide tant les conséquences des actes irréfléchis peuvent être graves. À chacun son niveau d’implication : La faute de l’utilisateur, la faute du DSI (et par effet hiérarchique du DG) et la faute de l’institution qui commet souvent des recommandations indigestes (et donc souvent malheureusement inapplicables au quotidien). À y réfléchir quelques secondes les exemples sont nombreux. N’est-ce pas ? * L’architecture technique, c'est-à-dire la construction d’un réseau informatique fiable et redondant et la cartographie applicative et son interopérabilité sont la colonne vertébrale du Système d’Information. Elles démontrent (ou pas !) toute la solidité de l’édifice et justifient les compétences techniques réclamées et les budgets exigés. * La formation, la formation et encore la formation de tous, parce que le bug (voire plus et jusqu'à la catastrophe !) est majoritairement le fait d’une mauvaise utilisation qui par effet cascade ... ( "Le battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ?" exprimé par Edward Lorenz en 1972)
En terme de prévisions et de souhaits, mon tiercé concerne les objets connectés, la consolidation de la convergence SI et la maîtrise dans la manipulation des données c'est-à-dire la business intelligence : * Les objets connectés sont l’innovation dans la santé du XXIe siècle. Il suffit de voir le nombre d’applications disponible sur le marché. Reste qu’ils imposent une vraie collaboration Dsi / Biomed, celle que je prêche depuis quelques années maintenant. Enfin l’utilisation « transparentes » des algorithmes et l’appropriation des règles expertes en intelligence artificielle sont vecteurs pour concrétiser aussi cette innovation. * La convergence SI est une obligation pour le succès des GHT. Elle est difficile à mettre en place parce qu’elle est multiple. Elle touche à la fois l’organisation en général, l’implication des éditeurs, les ressources humaines. Elle impose encore une expertise technique plus affirmée au sein de la DSI. La voie est ouverte ! * La maîtrise du big data est aussi une espérance du XXIe siècle. Manipuler la donnée est un vrai métier qu'il faut créer de toute pièce. C’est pourquoi, je défends l’idée de la mise en place d’une cellule experte et unique au sein de l’hôpital. Elle rassemblerait des compétences médicales, des compétences médico – économiques, des compétences informatiques, des compétences managériales pour répondre à la production obligatoire et « normée » des tableaux de bord, des indicateurs, etc. et aussi pour consolider la stratégie et la planification des établissements. Enfin, la manipulation intelligente des données ouvre la voie à l’analyse prédictive, avancée significative pour s’appuyer sur une prévision fiable (faut - il l'espérer !).
Voilà donc mes résolutions. Elles sont bien inutiles parce qu’il n’y a aucun scoop. Mais les dites et les redites ne sont – elles pas l’un des ressorts de la pédagogie ?
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