top of page

Le temps numérique et la transformation politique

Que la révolution numérique engendre aujourd’hui une transformation politique est un constat qui se confirme, tant l’Internet est sollicité pour résoudre tous nos problèmes. L’éthique californienne des années 60 a laissé place aux ex-startups transformées aujourd’hui en méga-compagnies innovantes et bien trop riches pour n’avoir que le comportement des entreprises qui commercent. Les GAFA qui pénètrent toutes des disciplines des nouvelles technologies disposent d’un tel pouvoir, qu’il est admis de penser que Google à « la réponse à toutes vos questions ». Entre une économie de partage encouragée par les réseaux et un capitalisme à la fois vigoureux et classique, il se crée en ce début de XXIe siècle un nouveau paradigme que certains politiques tendent à s’approprier avec des promesses trop incertaines pour convaincre. Ces promesses sont vagues, parce que leurs réalisations effectives sont entre les mains des ingénieurs, lesquels restent encore des idéalistes. Pour combien de temps ? Platon souhaitait que la cité soit gouvernée par des philosophes. Le numérique exige-t-il que la cité soit gouvernée par des ingénieurs, comme le sous-tend l’annexion des nouvelles technologies dans tous les compartiments de notre vie ? Eh bien la réponse est négative ! Qui connaît l’impact du numérique ne peut ignorer les effets collatéraux qui grossissent et prennent aujourd’hui une place centrale. Comme preuve, la transformation des comportements de l’homme dans la société, des usages dans la « façon d’être », dans les modalités de la télé- consommation et du partage. C’est aux psychologues, aux sociologues, aux médecins, aux politiques… d’analyser ce mode de vie pour laisser l’ingénieur se recentrer sur son cœur de métier et utiliser au mieux les outils de la science. Notre époque est agitée parce que le parcours pour appréhender ces changements est long et laborieux. Nous sommes dans une période-charnière où les politique ne maîtrisent pas le numérique et où les ingénieurs méconnaissent les langages politiques.

Pendant que les uns promettent le très haut débit pour tous et la digitalisation des manuels scolaires, les autres plus réactifs et concrets, proposent des services nouveaux, si attractifs, si facilitateurs dans la vie courante qu’ils altèrent notre liberté de raisonnement et de décision. Et pourtant, il faudra bien que ces deux courants se rencontrent pour que s’instaure un état de régulation, un processus homéostasique, c'est-à-dire « la capacité à maintenir un équilibre en son milieu intérieur, quelles que soient les contraintes externes ». C’est ce pari que la nouvelle génération doit réussir !


  • Facebook Black Round
  • Google+ Black Round
  • Tumblr Black Round
bottom of page