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Internet a t – il réponse à tout ?

« Si le discours du «tout – Internet» révélait des failles ou conduisait à une dérive de la pensée. Si les évolutions actuelles de notre société étaient quelque part téléguidées au profit de certains ?

Il est dans la nature de la démocratie de contester et dans la nature de l’homme de se rebeller contre ce «techno – enthousiasme», de chercher des solutions alternatives.

Dans son dernier ouvrage (« Pour tout résoudre , cliquez ici – Editions Fyp) Evgeny Morozov, chercheur, journaliste et essayiste développe l’idée qu’il faut prendre garde aux effets néfastes de l’explosion des nouvelles technologies. Il fonde son argumentaire sur deux notions : (1) L’internet – centrisme où toutes les évolutions technologiques, tous les changements sociaux, politiques et économiques ne s’expliquent qu’au travers de l’Internet, qui est aujourd’hui partout, omniprésent ; (2) Le solutionnisme où tout repose sur la technologie, laquelle cherche l’amélioration constante de l’existence individuelle et de la vie collective. Il a forcément réponse à tout. Il détient toutes les solutions connectées pour le mieux vivre, le mieux soigner… Bref un paradis… ou plutôt un enfer entre les mains des ingénieurs de la Silicon Valley, «lieu de bien des pêchés, mais le manque d’ambition n’en fait pas partie» précise dans son introduction Evgeny Morozov.

L’explosion de l’Internet dans tous les compartiments de la vie laisse à penser qu’il est la solution à tous les problèmes, que la technologie est là («Il y a une application pour ça» disait la pub Apple) pour faciliter la vie et donc moins réfléchir. L’homme se voit ainsi guider dans ses comportements, aider pour manger mieux, encourager pour faire du sport voire récompenser pour acheter un produit sélectionné. Il se laisse gouverner, il s’accoutume, il devient dépendant. Sans même poser vraiment le problème et réfléchir, la solution lui est donnée. Le kit du «bien vivre» est en vente dans les supermarchés (en fait non ! il est disponible en ligne).

Il s’est créé une mode de la quantification de soi (Quantified self). Bardé de bracelets, de montres, de colliers, de patchs, l’homme est fier de tout savoir de lui, de contrôler sa vie en temps réel. En tout cas, de le croire. Il participe à cet engouement pour les calculs, les courbes, les algorithmes et les statistiques. Mais au fond, que contrôle-t-il vraiment dans cet environnement encadré ? ». CH


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