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Algorithmes : Manipulation ?

Avec l’élection américaine, une fois encore les techniques de sondage et de statistiques ont démontré de leur subjectivité, voire de leur parti pris en « s’encombrant» de choix arbitraires et d’opinions préconçues souvent dues à l’observation impartiale des faits. Cela n’est pas une règle générale bien sûr, mais aujourd'hui la fréquence des erreurs reconnues oblige à s’interroger. Entre des pratiques acceptables de gestion des données sur un marché hyper actif et des manipulations non objectives des règles de calcul, voire l’approximation des modèles mathématiques, chacun fixera le curseur de son éthique.

La façon de « tourner une question », de choisir un support (vocal, internet ou papier), voire un lieu physique (au bureau, dans la rue) ou un instant donné dans la journée, influenceront obligatoirement la réponse, d’autant que l’aspect « politiquement correct » et le biais

« désirabilité sociale » sont deux impacts significatifs sur la qualité (au sens des critères de correction, intégrité et concision) de la réponse.

Et puis, il y a le code informatique même et son expression, c'est-à-dire la formalisation de son arborescence (ou organigramme). Cela repose sur les fameux algorithmes de calcul, « ingrédient premier » des bases de données et des moteurs de recherche. Comme dit Wiki « un algorithme est une suite finie et non ambiguë d’opérations ou d'instructions permettant de résoudre un problème ou d'obtenir un résultat ». On mesure son efficacité notamment par la précision des résultats obtenus. Donald Knuth (mathématicien et informaticien américain né en 1938) rajoute « toutes les opérations que l'algorithme doit accomplir doivent être suffisamment basiques pour pouvoir être en principe réalisées dans une durée finie par un homme utilisant un papier et un crayon ». Qui peut en juger ?

Comment s’assurer de la véracité et de la complétude des réponses obtenues puisque l’algorithme, dans le choix et l’ordonnancement des opérations et des instructions est secret, comme du reste, toutes les règles des systèmes experts. Protection de la propriété exige !

Les conséquences des résultats obtenus peuvent être primordiales et engager des actions irréversibles. Aussi, mon idée est de se protéger en obligeant à déposer un brevet, voire d’imaginer, comme pour le médicament, "une autorisation de mise sur le marché", sous l’autorité d’une instance indépendante composée d’ingénieurs, de juristes et d’une autorité morale. Cette instance validerait la qualité, la sécurité et l’efficacité des résultats obtenus. Mais est-ce possible, sans entraver la liberté d’action ou plutôt la liberté tout court d’entreprendre. Cela mérite réflexion en arbitrant à partir par exemple, d’une balance " bénéfices / risques". À l’ère de la communication tout – azimut, de la généralisation des analyses prédictives et de l’impacts des outils marketing pour influencer les comportements des individus, il convient de se construire une attitude préventive, prudente et réaliste.

C’est forcément un combat de longue haleine qui passera par un changement de génération. Oui ! un changement de génération ! Pour finir, comment accepter l’invraisemblable ironie d’un proche de B. Obama « On s’est simplement trompé sur les chiffres » ! Plus encore, dans le Washington Post, on peut lire : « Les médias ne voulaient pas croire à la victoire de Trump, alors, ils ont regardé ailleurs … les électeurs désiraient quelque chose de différent, ils avaient bon le crier et l’hurler, les journalistes ne comprenaient pas. Pour eux s’était trop horrible … » et de conclure en toute inconscience « Il s’agit d’un raté extraordinaire ». (Extrait du journal Libération 10/11/2016)

Et si un jour, les médecins manipulant leurs bigs datas, estimaient « qu’il est impossible qu’autant enfants soient porteur d’un cancer … alors, ils ont calculé différemment, ils ont regardé ailleurs ».

Invraisemblable vision, dystopie pathologique. Non, jamais !


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