MOA : s’inspirer du bâtiment

Henry Ford disait, en substance, que s’il fallait construire une voiture comme on programme un logiciel, aucune ne pourrait vraiment rouler. Le terme « bug » a été consacré par l’informatique et pourtant l’aéronautique, l’industrie des voitures ou du bâtiment réalisent des ouvrages bien plus complexes.

La maîtrise d’ouvrage des projets SIH est déficiente alors qu’une large documentation sur le sujet existe dans d’autres corps de métier.

Il est paru en juillet 2016, un guide de recommandations à la maîtrise d’ouvrage pour le bâtiment (www.batiment-numerique.fr) et sa lecture (voire même son survol !) est riche d’enseignements méthodologiques : Pourquoi une démarche ? Comment s’engager ? Comment conduire ? Quelles sont les incidences financières et économiques ?, … Voilà quelques chapitres qui sont d’une bonne lecture à celui qui sait s’en inspirer, l’adapter, le personnaliser au SI. C’est le rôle de veille, de gouvernance stratégique que le DSI doit avoir. Aucune piste ne doit être négligée a celui qui est le garant de son efficience.

L’avantage de pouvoir créer à l’hôpital un pôle des ingénieurs (c'est l'une de mes organisations polaires préférée !) permet de se rapprocher des services techniques, de leurs méthodes et de communiquer ensemble pour s’enrichir, de mettre à profit leurs pratiques et au clair nos différences : Comment structurent t-ils un plan d’action ? Et nous ? Comment respectent t-ils les délais ? Et nous ? Comment optimiser la qualité et rédiger des procédures ? Comment anticiper la maintenance ? … Et nous ?

Toutes ces questions méritent bien sûr, de prendre un peu de temps sur des emplois du temps chargés. Méritent aussi une réflexion à celui qui saura en tirer « la substantifique moelle ».

L'esprit de synthèse est une qualité de l’ingénieur. C’est l’une des piliers de son enseignement à l’école et dans la vie.